Table des matières
1°) LA REVELATION
2°) LE MEURTRE
3°) STARNIAN
4°) DRAGOMANCIE
5°) LE CHOC DES TITANS
6°) ANSALFT
7°) UN ENTRAINEMENT
8°) DRAGNAR
9°) LA QUÊTE
10°) LA CITADELLE ENDORMIE
11°) UN VISITEUR INATTENDUE
12°) LA ROUTE DE L'AVENTURE
13°) LES EPREUVES DE INDIGA
14°) LA NEBULEUSE
15°) LA GUERRE
16°) TRISTESSE ET MÉLANCOLIE
17°) LES CONFIDENCES DE NOID
18°) L’ASSASINAT
19°) LA VENGEANCE
20°) LA MORT
1°) La révélation
- Spoiler:
- Voilà trois semaines que nous sommes arrivés sur l'île démoniaque. Trois semaines de guerre, de morts, d'atrocités. Je suis las de tout ceci… Nous sommes arrivés à plus de douze milles soldats, nous ne sommes plus que cinq mille maintenant. J'ai néanmoins gagné beaucoup de grade. Je suis passé de simple troufion à soldat. De soldat à sergent. De sergent à lieutenant. De lieutenant à capitaine. Et maintenant de capitaine à commandeur. Seul grade avant général.
Mage de Bataille Somath Demerod
Pour seize ans, Thomas n’était pas très grand, il n'était ni gros ni maigre, ni paresseux ni sportif, ni moche ni beau. Pour dire vrai il était physiquement banal. Il avait des yeux verts et perçants qui jugeaient les gens d'un simple regard, des cheveux châtains mi-longs, qui s'envolaient avec grâce portés par le vent. Le jeune homme avait un esprit rêveur et une grande intelligence, souvent lunatique et parfois colérique. Il portait une tunique verte, et un pantalon beige qui tombait jusqu'à ses bottes, une sacoche en cuir brun se baladait sur son corps, de gauche à droite. Une petite dague pendait en permanence sur sa ceinture.
L’adolescent s’avançait d’un pas léger dans la forêt. Soudain il entendit le gémissement d'un animal, l'informant qu'il n'était pas seul.
Il se baissa et sortit la dague de son fourreau. Il guetta pendant une minute les environs jusqu'à ce qu’il aperçoive une petite biche à côté de sa cachette. Elle gisait sur le sol, prise dans un collet.
L'adolescent scruta l'animal et attendit le bon moment pour l'attraper. Il bondit et planta sa dague dans la gorge de la gazelle. Un liquide sanguinolent dégoulina sur son buste, aspergeant le sol. La vie s'échappa du corps frêle de la bête. L'apaisant ainsi de ses souffrances. Il emporta les meilleurs morceaux dans sa sacoche et entreprit le chemin de retour, laissant les restes sur le sol, pour permettre aux animaux de la forêt de se nourrir.
Il aperçut son voisin et ami Roger. Ils bavardèrent un peu jusqu’à la petite bourgade. Arrivé devant sa maison, Thomas le salua et rentra chez lui.
Sa mère Christina lui ouvrit la porte, le sourire aux lèvres. Elle embrassa son fils sur le front en lui souhaitant le bonjour.
- «Alors, bonne chasse ?» s’exclama la mère. «J’ai une nouvelle extraordinaire à t’annoncer.
- Oui, oui.»
Le jeune homme était impatient de savoir quelle était cette nouvelle.
Il passa le seuil de la maison et aperçut à sa droite…
- «…Gildas !!!»
En voyant le vieil homme, Thomas lâcha son gibier sur le sol.
Gildas était le parrain de Thomas, il était bien bâti avec de large épaules, ses yeux était bleus presque transparents, une longue chevelure blanche et une barbe broussailleuse de la même couleur voletait au grès du vent. Il était empli d'amour pour son filleul, n’ayant pas pu avoir d’enfants lui-même. Ils s’adoraient mutuellement. Chaque année, quand Gildas venait le voir pour son anniversaire, Thomas recevait une pièce d’or. Depuis l’âge de six ans, il les avait gardées pour pouvoir acheter une épée. A ce jour, il était l’heureux propriétaire de neuf pièces. Thomas rêvait d’arpenter les contrées en se voyant preux chevalier.
Aujourd’hui, il allait recevoir sa dixième pièce !
Le lendemain, après un bon petit déjeuner, Thomas, Gildas et sa mère partirent au marché. Là, Thomas rencontra Roger. Il laissa sa mère et son parrain partir de leur coté. Les deux adolescents arrivèrent au village.
Standal était un petit village d'une vingtaine de maisons. On y trouvait une auberge, un forgeron, un meunier, une boulangerie ainsi qu'un boucher. Les maisons étaient faites de briques et les toits étaient en chaume. Un puits central permettait à toute la population et aux animaux de pouvoir s'abreuver. Standal était fière de posséder son propre moulin. Le village était dirigé par le groupe des six anciens. Ils étaient garants de la justice, la loi et l'ordre du village.
Enfin, arrivés devant le marché, les deux garçons s'arrêtèrent quelques secondes pour admirer l'effervescence du petit village. Ils s’approchèrent des étalages.
Le premier marchand vendait des étoffes, le second des aliments de toutes les contrées, le troisième des pierres précieuses. Quant au dernier, il vendait précisément ce que cherchait Thomas : des armes magnifiques.
- «Bonjour, un article vous intéresse ?»
Thomas était obnubilé par l’épée au centre de la table :
- «Oui, celui-ci.»
Le vendeur fut pris au dépourvu.
- «Heu, excellent choix, cette épée coûte douze pièces d’or !
- Et elle a quelque chose de spécial, cette épée ?
- Oui, elle a appartenu à Bartimus Demerod ! On dit quelle a d’étranges propriétés magiques.
- Et qui est Bartimus ?» s’exclamèrent les deux amis.
- «Bartimus est le chevalier le plus célèbre des treize « GRANDS ». Ce sont ces treize hommes qui installèrent la paix et la prospérité. Nous devons nous y prendre à deux minimum pour pouvoir la déplacer.
- Je peux essayer de la porter ?
- Oui, allez-y, ne vous gênez pas!»
Thomas pris l’épée dans sa main droite, il la souleva sans aucun effort à la stupeur du marchand et de Roger.
Il sentit une immense puissance pénétrer dans son for intérieur, ses yeux s’embrumèrent d’une flamme invisible pour les humains. Ses cheveux se dressèrent sur son crâne, son sang bouillonna.
Mais que se passait-il ? Pourquoi cette soudaine force s’était elle manifestée ? Et enfin, pourquoi lui, Thomas, arrivait- il à soulever cette épée, alors que deux hommes d’âge mûr étaient nécessaires pour le faire ?
Après avoir marchandé pendant environ dix bonnes minutes, le vendeur la lui abandonna pour la modique somme de onze pièces.
- «Merci Roger, c’est sympa de me prêter une pièce d’or.»
Roger savait que s'il ne lui avait pas prêté la pièce, il aurait eu la tête bougonne de son ami. Lui n'en avait rien à faire de ces étalages. De toute façon, Thomas lui avait promis de le rembourser.
Thomas avait toujours des questions en tête. Au lieu de prendre le chemin de retour avec Roger, il bifurqua pour trouver la maison du doyen du village. Il frappa et attendit quelques secondes.
- «Entrez !»
C’était une voix tremblotante, grave et puissante.
Thomas poussa la porte et aperçut le vieillard, assis sur un coussin. Il fumait une pipe. L’homme recracha un panache de fumée en souhaitant la bienvenue à son invité. Il avait la peau ridée et des cheveux si blancs qu'ils en étaient presque transparents. Ses yeux quant à eux pétillaient d'intelligence.
- «Ha ! Thomas je suis content de te revoir. Alors ça va ?
- Oui, et vous ?
- Oui. Tu veux boire quelque chose ? Je crois que tu as atteint ton seizième printemps ?
- Je voudrais bien une petite bière s'il vous plaît.»
Thomas allait enfin connaître le goût de l’alcool.
Le vieillard revint de la cave avec plusieurs chopes, remplies à ras bord. Ils trinquèrent. L’homme lui demanda la raison de sa venue.
- «Tout à l’heure je suis allé au marché, je me suis acheté une nouvelle épée. Et j’ai senti une immense force lorsque je l’ai soulevée.
- Montre-moi cette épée.»
Thomas la lui montra, une expression de surprise s’étala sur le vieux visage ridé. Il poussa une exclamation étouffée.
- «Qu'y a-t-il ?»
Il avait remarqué l’expression du vieil homme.
- «Je ne voulais pas être celui qui…
- Qui? »
Thomas était impatient et avide de savoir.
- «De te dire la vérité. Sur ton passé, Thomas.
- Mon Passé? »
Le jeune homme était de plus en plus interloqué...
- «Oui, Thomas, ton passé... Quand tu étais plus jeune, très jeune, tu as été abandonné. Christina s’est portée volontaire pour t’adopter. Nous t’avions trouvé sur la route, accompagné d’une bague ornée en son centre d’un dessin de dragon. Tu as passé une enfance heureuse. Pendant tout ce temps, j’ai recherché à qui appartenait cette bague. Le jour de tes douze ans, j’ai trouvé...., elle a appartenu à un des treize «GRANDS ». Je n’ai jamais su lequel, mais aujourd’hui, grâce à cette épée, je pense que ton père n’était autre que Bartimus! Heu, mais connais- tu les treize «GRANDS» ?
- Heu, un peu.
- Ha bon ?
- Oui, le marchand m’en a parlé.
- Que t’a-t’il dit ?
- Il m'a expliqué que ce sont les treize hommes qui installèrent la paix et la prospérité. A part ça, je ne me souviens plus de ce qu’il a dit.»
Après deux ou trois verres, Thomas sentait que l’alcool lui faisait tourner la tête. Il commençait à balbutier, et dut s’agripper au rebord de son siège pour ne pas tomber.
- «Et bien, c’est exactement ça, mais ce que le marchand omet de te dire, c’est que les chevaliers en question avaient des pouvoirs et qu’ils étaient très puissants. Mais depuis que ses chevaliers sont morts, des créatures maléfiques sont revenues sur nos terres. Depuis quelques années, les routes sont moins sûres à Archangia !»
Archangia était le continent de ce vaste monde. Ce continent était entouré d’eau et composé de dix pays.
Le jeune homme vivait dans le pays de Bourgour.
Les marchands ne prenaient que très rarement la voie navigable, car les pirates infestaient les mers.
- «Tiens, maintenant que tu connais la vérité, je peux te donner quelque chose qui t'appartient.» Le vieil homme offrit à Thomas une jolie bague en or. En son centre, lui faisait face une effigie de dragon en saphir.
N’ayant plus rien à se dire, le vieillard raccompagna Thomas vers la sortie. Sur le chemin du retour, il était perturbé par les paroles du vieil homme. Ces quelques mots l’avaient ébranlé.
Il était arrivé avec des questions et il en repartait avec d'autres qui s'installaient péniblement dans son cerveau embrumé par l'alcool.
En repassant vers les étables des vendeurs, il écouta les marchands parler. Et il entendit effectivement de brefs propos sur des créatures errantes. Il repartit et se sentit chanceler. N'ayant jamais bu d'alcool, ce fut pour Thomas un exercice très difficile. N’ayant pas d’appui pour se réceptionner, il tomba plusieurs fois sur le sol boueux et caillouteux. A ses yeux, le chemin était double. Thomas se sentait euphorique à chaque chute.
En chemin, il ne put retenir la nausée qui lui montait à la gorge. Il vomit sur le trottoir. Il se promit d’arrêter l’alcool.
je vous metterais un chapitre de temps en temps j'aimerais avis et aide ^^ sur un travail qui a plus de 8 ans merci d'avance !